samedi 2 mai 2009

SOR-CI-IÈRE

La petite Zoé était bien drôle
Elle coupait les bras de ses poupées puis donnait des claques au chat tout fripé
La petite Zoé avait de l’allure
Oh oui !
Une sacrée et sacrée allure
Elle faisait pleurer le soleil et les nuages trop chauds ne savaient plus comment
Voyager au milieu des tourments et des cieux qui étaient tout sta
Tout statiques

La petite Zoé fumait du charbon de l’herbe folle ainsi que des troncs
Elle poinçonnait le cœur de sa maman faisait blablater son papa
Et ne voulait pas
Oh non ! ne voulait pas un marmot de plus dans cette maison qui sentait l’oignon

Elle en connaissait des chansons des placards des coliques de la colère
Ou des coquelicots ( ?)
Elle fredonnait sifflait rarement dessinait avec des allumettes brûlées :
Des fleuves
Des bassines d’eau
De la lave laverie
Personne ne riait
Elle s’en donnait à cœur joie
Dessine dessinait l’abreuvoir aux cochons

La petite Zoé me disait « bonjour » : que fait-on comme conneries aujourd’hui
Et dans mon cœur elle battait des cils des paupières de la cervelle
Jouait de la guimbarde du pistolet à clou frotte frotte la pierre du briquet
La mèche éméchée le joli feu de camp que voilà

« C’est un garçon c’est une fille c’est diablerie » disaient les gens
« Il faut briser les ailes vider le fiel empoisonner la mauvaise âme »
Et mon cœur mon cœur ne s’ouvrait pas et la petite Zoé courrait si vite sur le chemin
des artères
ventre à terre puis terrassée rapide rapide se réfugier dans le placard encore l’armoire
serrure bouclée zieux dans le noir

Mais la petit Zoé a mal tourné son corps si frêle s’est développé
Et ses membres sa tête son alouette ont voulu voir bien au-delà :
Des poupées
Des chats fripés
Maison oignon
Pour blablater

Mon cœur mon cœur je t’ai perdu
Vendu à tort c’est une raison
De plus
Pour rattraper ce que je n’ai pas su garder :
Une chanson
Une sor-ci-ière
Dans ton placard à balais
Fais attention petite Zoé
A ton derrière

Chloé Alifax.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire