mercredi 6 mai 2009

Gigolo en négatif

Glory Hole, gamine pourrie gâtée,
Gémissait lorsque, sans gêne, givré,
Je goûtais au galbe glabre du globe
Gauche et gloussant, qu’en ma bouche je gobe.

Et la douce gorge de cette gosse
N’était que graffitis et gribouillis,
Grosses griffures, gerçures et bosses.
(Ah ! La géante glu de galaxies !)

Petite garce à la grâce grimaçante,
Ma garçonne gourgandine et gueulante,
Tu glisses goutte à goutte sous mes gifles ;
J’avoue - à genoux - je t’aime... Quelle chiffe

Molle, toujours molle, est ma guitare
Sans tes gestes gourmés faisant grincer
Chaque grain de ma peau sans crier gare.
(J’attendrai demain pour mes giboulées.)

Glory Hole, plus trouée que glorieuse,
Possède une jolie lune gibbeuse
Et un goémon qui, sans gloriole,
Est goinfre de gouache, de godriole.

Alors je guinche dans les galeries
Garances, que son corps de geisha m’offre,
Mon glaive gonflé crève son glacis
(le glacis gluant au fond de son coffre).

Sonne le gong en un geyser de gin,
Je bois par goulées ma goule ; son jean
Guimauve gît sur le sol gustatif :
Je suis un gigolo en négatif.

Alexandra Geyser

2 commentaires:

  1. Dans ce lieu peuplé de mots magiques, je retiens entre autres ce poème... vibrant. J'adore ! Tof '

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